Vivre ensemble, pourquoi faire ?

Ce blog n’appelle en aucune manière à l’enfermement des Seniors, par voie de décret ou par un quelconque dogmatisme. Chacun est libre de mener la vie qu’il lui convient, c’est évident ! Ce n’est qu’une invitation à « vivre ensemble ». Vivre avec sa famille, n’implique pas automatiquement un repli sur son clan. Chacun peut vaquer à ses occupations et pratiquer les interventions de son choix dans le monde environnant. Vivre en groupe, comme vivre en couple, n’entraîne pas nécessairement  un repli sur soi, mais il est vrai n’en prémunit pas non plus. C’est simplement choisir des affinités et mener ensemble des projets, ce qui n’empêche en rien l’ouverture au monde et de vivre des choses… ailleurs. Rappelons en conséquence que vivre en communauté (de seniors, de vieux, de retraités, d’anciens jeunes) n’oblige pas à se couper du monde, n’oblige pas à ne plus échanger du SENS et de l’AMOUR avec son prochain, ses enfants, ses petits-enfants, ceux des gens du trottoir d’en face ou du Rwanda. On ne peut donc assimiler vie en communauté avec repli sur soi sauf à se passer du dictionnaire.

Vivre en communauté est une manière de vivre ensemble, certes l’ambition semble restreinte, mais il n’est pas donné à  tout le monde de  prétendre pouvoir vivre avec tout le monde, d’ailleurs, selon l’adage, bien souvent, qui veut trop embrasser mal étreint. Néanmoins nous sommes en droit de nous interroger sur les buts communs et les intérêts communs de telle ou telle communauté ! Autrement dit, la question est : vivre ensemble pourquoi faire ?

Ainsi une communauté de retraités peut très bien avoir pour objectif commun d’échanger et/ou de transmettre son expérience à d’autres générations. Néanmoins le risque d’instrumentalisation du groupe est important (ainsi un groupe peut-il  transmettre une morale et si oui, laquelle ?), sans-doute est-il préférable de laisser chacun, en toute liberté, de transmettre ou pas, ce qui lui semble bon.

Est-il une sottise de dire qu’une communauté de seniors puisse avoir simplement pour ambition de vivre en paix les attraits de son âge et de s’engager dans une solidarité vitale en cette période ? Ne peut-on pas penser qu’une telle communauté puisse mener à terme des projets d’entreprise, associatifs, caritatifs ouverts sur le monde. Ne peut-on pas supposer que la dynamique du groupe puisse soutenir la fatigue ou le désarroi momentané des uns ou des autres ?

Pour sourire avec Woody Allen, disons que « chaque âge de la vie a ses plaisirs appropriés… La seule chose intelligente à faire est de se comporter comme un homme de son âge. Si l’on a moins de seize ans, ne pas essayer d’être chauve…